REGEN-ESTHETIQUE

par le Dr B.Georges LACOTTE

FAQ

FAQ SUR LA LIPOSUCCION

Le tissu adipeux (TA) est un organe important, d’abord quantitativement, puisque même chez une personne maigre, il peut atteindre 15 à 25% du poids total, et cette proportion peut s’élever jusqu’à 50% dans les cas d’obésité morbide. 

Le tissu adipeux blanc sous cutané forme l’hypoderme, le compartiment le plus profond de la peau. Au même titre que les autres formes de tissus adipeux du corps, le TA sous cutané blanc est une réserve énergétique et un organe endocrinien. Mais il joue également un rôle fondamental dans la thermorégulation du fait du caractère isolant de la graisse, protège l’organisme des chocs et modèle le corps en lui donnant sa forme.

Qualitativement ensuite, le TA possède deux fonctions principales au sein de l’organisme. Premièrement, il joue un rôle primordial dans le stockage et la libération des lipides, gérant ainsi les réserves énergétiques de l’organisme selon les besoins et les approvisionnements. Deuxièmement, c’est un organe endocrinien qui synthétise et sécrète des adipokines, qui peuvent agir au niveau local (par voie autocrine ou paracrine) ou systémique et influencer tous les autres organes impliqués dans la physiologie.

Les dépôts sous-cutanés sont ceux qui subissent les plus importants changements de taille sans effet notable sur la sensibilité à l’insuline, le métabolisme du glucose ou le profil métabolique de l’organisme (Despres et al., 1989). 

Chez l’homme, il existe deux couches distinctes de TA sous-cutané : le TA sous-cutané superficiel et le TA sous-cutané profond. 51% du TA sous-cutané de la femme se trouvent dans les couches profondes de TA sous-cutané, alors que chez l’homme, ce sont 66% du TA sous-cutané total qui se trouvent dans cette couche.

L’épaisseur du TA sous cutané est variable selon les régions du corps et selon le sexe. Schématiquement, tout en étant réparti sur tout le corps, le TA sous cutané a tendance à se développer au-dessus de la ceinture au niveau du ventre et des épaules chez l’homme, et chez la femme, en dessous de la ceinture au niveau des cuisses, des hanches et des fesses.

Il semblerait que l’obésité soit associée avec une augmentation préférentielle de la couche profonde, et la perte de poids chez les sujets obèses impacte préférentiellement cette couche, suggérant que la couche profonde sous-cutanée est plus active que la couche superficielle (He et al., 2005).